1) REVER SA VIE OU VIVRE SES REVES?

Cela faisait plusieurs années que nous y pensions à cette recette.
C’est donc après 27 ans de restauration que nous avons enfin trouvé :
« la  recette du bonheur « dont voici les ingrédients:

-quelques années de labeur
- une famille
- un voilier baptisé Maupiti
- le plus vaste terrain de jeu : la mer
- une pincée d’imprévus et d’inconscience
- une bonne dose de temps
- un programme de navigation
- quelques nuits de galère

Mais quand pourrions tester cette recette?

C’est par une journée de printemps 2007 que m’est apparu le fait qu’à un moment donné il faut arrêter de rêver sa vie mais commencer à vivre ses rêves. Plus longtemps on attendra et plus on s’enlisera dans une routine qui nous empêchera de les réaliser.
Un départ en octobre 2009 serait l’idéal. Cela nous donnait deux ans pour préparer le bateau, Cyril aurait 22 ans, il aurait fini ses études et serait donc autonome, Cindy 16 ans entrerait en 1ère et Alexy 10ans en 6ème. Cindy nous fit tout de suite comprendre qu’elle préférait continuer sa scolarité à terre, étant donné qu’elle était déjà interne, quant à Alexy, il était ravi de pouvoir vivre une telle aventure. A 10 ans sa soif d’apprendre et de découvrir le monde étaient à son apogée. Il suivrait donc ses cours par le CNED (centre national d’études à distance). Nous avons la chance en France d’avoir cet organisme reconnu par l’éducation nationale, ce qui n’est pas le cas pour de nombreux autres pays.

La décision est donc prise, nous partirons le 1er octobre 2009 pour débuter un tour de l’Atlantique ou alors un passage dans le Pacifique mais pour l’instant l’essentiel est de partir.

L’équipage sera composé de Marc le Capitaine, Corinne le mousse et Alexy , 10 ans, le moussaillon.

Le reste de la famille Cyril et Cindy viendront nous rejoindre respectivement aux escales de Dakar au Sénégal et Salvador de Bahia au Brésil pour la première année.

Le voyage va se prolonger sur plusieurs années mais sur des périodes de 6 mois au départ, car nous devons tout de même revenir travailler tous les 6 mois.

Nos amis Magali et Félix , qui habitent le même village que nous , ont débuté leur tour du monde depuis trois ans. Ils nous ont beaucoup influencés et conseillés pour ce départ. Ils naviguent eux aussi 6 à 8 mois par an. Nous avons beaucoup rêvé au travers de leurs mails qui nous faisaient vivre l’aventure en attendant notre tour.

Ariane et Jean-Philippe naviguent eux aussi et leur route s’est croisée aux Antilles avec celle de Magali et Felix qui nous les ont présentés.
Ce qui est étonnant est le fait qu’ils habitent un petit village à 10km du notre lorsqu’ils sont à terre. On a beau parcourir le monde, celui-ci est vraiment petit!

Ils ont commencé leur tour du monde avec le Rallye des Iles du Soleil (www.ilesdusoleil.eu) et nous le conseillent vivement.
Nous sommes un peu réticents car l’effet de groupe ne nous plaît guère.
Nous consultons tout de même le site. L’itinéraire est intéressant car il inclut une remontée du fleuve Amazone durant un mois et demi . Ce qui n’est pas possible de faire pour un voilier esseulé pour des raisons de sécurité et de navigation un peu compliquée par les îles flottantes (amas de branches, troncs, roseaux qui s’unissent et finissent par former de véritables îlots colonisés par une faune diverse).
De plus il y toujours plusieurs familles avec des enfants qui participent au rallye. Notre aventure bien qu’intéressante pour Alexy pourra peut lui paraître pesante sans contact journalier avec d’autres enfants. Les dates de début et fin du Rallye correspondent tout à fait à notre temps libre. Alors pourquoi pas?????



Lors du Salon Nautique de Paris nous irons donc visiter le stand du Rallye mais ne prenons aucune décision hâtive. Ce n’est qu’ un mois après que nous nous décidons. Nous commencerons notre aventure avec le Rallye.

Nous voulions tout d’abord vendre notre bateau : un océanis 393 (11m62) de 2002 Chantier Bénéteau car nous aurions aimé avoir un peu plus d’espace. L’idéal aurait été un 14 mètres. Mais le marché de l’occasion étant morose du fait de la crise financière et également du manque de place de port disponible, le bateau n’est toujours pas vendu au bout d’un an. Notre décision est prise: nous partirons avec celui-ci car si nous attendons encore nous n’aurons pas le temps de le préparer et devrons commencer à reporter le départ , et lorsque ça commence ainsi ce n’est pas bon du tout!!! Attention aux fausses excuses…