lundi 29 mars 2010

20) JOAO PESSOA - FERNANDO DE NORONHA 240MN

Nous levons l’ancre à 8h et sortons du chenal ¾ d’heure plus tard. Cette fois nous avons du vent et nous en aurons jusqu’à l’arrivée. En revanche la houle est également présente et elle nous accompagnera jusqu’à Fernando.
Personne n’est malade mais c’est très inconfortable car nous l’avons de travers. Ce sera certainement la dernière navigation aussi inconfortable jusqu’à la fin du rallye.
Seulement 240 MN nous séparent de Fernando de Noronha, archipel classé au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco. La deuxième nuit nous réduisons afin de ralentir car nous ne voulons pas arriver de nuit.
Au petit jour nous apercevons le Pico qui pointe à l’avant de notre étrave, de magnifiques plages de sable bordent l’île.


Les organisateurs du rallye nous conseillent de mouiller par 20m de fond ce qui nécessite 60 à 70 m de chaine, car de grosses roches rondes jonchent les fonds de moins de 20m et peuvent piéger nos ancres à l’évitage. Une forte houle peut alors casser la chaine. Nous constatons en effet que le mouillage est fort rouleur.


Le port se trouvant à 700m au vent du mouillage, le voyage en annexe vers la terre est parfois humide et nous devons ensuite hisser l’annexe sur une quinzaine de mètres. Tout ceci est donc assez sportif et généralement nous programmons un seul débarquement à terre par jour. Nous sommes souvent accompagnés par de petits dauphins présents sur le mouillage nous présentant un show en direct de pirouettes diverses. Ces petits dauphins paraissent très joueurs.

Il n’y a que deux ou trois voiliers au mouillage en dehors du rallye et les gens ne restent pas très longtemps car les taxes à payer pour rester sur l’île sont chères

Il n’existe qu’une seule route en plus des pistes sur l’île et la majorité des véhicules est le buggy. Nous en louons un pour la journée afin de visiter l’île. Pratiquement tous les participants en louent également et nous nous retrouvons une joueuse bande à sillonner les pistes à la découverte de la baie des dauphins (Baia do Sancho), de la plage aux tortues (praia do Sueste) , nous assistons aux sélections des championnats du monde de surf. La couleur de l’eau est turquoise et les plages immenses bordées de falaises. De nombreux oiseaux viennent nicher dans les arbres, la plupart d’entre eux nous sont inconnus et nous essayons d’y mettre un nom, dès notre arrivée au bateau, en feuilletant le livre des oiseaux.
Nous nous laissons tenter par un snorkeling accompagné obligatoirement par un guide pour voir les tortues, de gros poissons et nous verrons même deux requins!


Nous terminons la journée sur la praia do Conceiçao où de gros rouleaux font la joie de tous et un magnifique coucher de soleil clôture cette belle journée



On ne peut pas venir à Fernando et ne pas faire de plongée sous-marine. Marc se laisse donc tenter ainsi qu’Alexy qui fera un baptème. Quant à moi n’ayant plus plongé depuis quelques années je n’en ai plus très envie.


Nous terminerons cette escale par la visite du musée du requin et celui de la tortue ainsi qu’un petit avitaillement de fruits frais uniquement car on ne trouve pas grand-chose sur l’île. Alexy nous fait part de son envie de venir vivre ici lorsqu’il sera adulte, l’escale lui a beaucoup plu mais il y en aura beaucoup d’autres encore.



19) SALVADOR DE BAHIA - JOAO PESSOA 450 MN

Nous larguons les amarres pour la dernière fois car c’était le dernier ponton jusqu’à la fin du rallye. Nous serons maintenant toujours au mouillage.


Cela faisait maintenant plus d’un mois que nous étions sur Salvador et avions pris quelques habitudes de sédentarité, nous devons reprendre nos repères vite oubliés.

450 miles nous séparent de Joao Pessoa, nous passerons donc trois nuits en mer, nous avions pris l’habitude d’avoir des nuits complètes et la perspective des quarts ne m’enchante guère…

Le vent n’est pas au rendez-vous et nous décidons de tirer un grand bord au moteur afin de nous éloigner de la côte pour toucher le vent.

Nous avons pris la bonne option car nous avons bientôt 10 nœuds de vent du sud est. Nous sommes au prés mais ce n’est pas violent donc tout va bien.

Les lignes sont à l’eau et une première bonite accroche, nous jouons les difficiles et la rejetons car la bonite en carpaccio n’est pas top.

Nous avons bientôt une deuxième touche mais nous avons été doublés par plus rapide que nous : seul la tête d’un thazard coupée nette est accrochée à l’hameçon, le corps a été englouti par un plus gros poisson . Mais quelques minutes plus tard notre vœu est réalisé : un thon mord à l’hameçon et finit en carpaccio.

Nous arrivons au waypoint d’atterrissage dans l’après-midi. Nous n’avons plus qu’à suivre les waypoints préconisés par le rallye pour arriver sur la zone de mouillage.


Joao Pessoa est une ville du littoral au bout d’une lagune de 4 milles parallèle à la mer.

Nous mouillerons devant la marina de Jacaré sur le Rio Paraiba, nous ne sommes plus en mer mais sur une rivière et cela a beaucoup de charme., une certaine sérénité règne ici. D’autant plus qu’en mettant pied à terre nous entendons le « Boléro de Ravel », extraordinaire non? D’où cela peut-il venir? Nicolas nous renseigne aussitôt : chaque soir au moment du coucher de soleil un homme monte dans sa barque et joue le « Boléro de Ravel » avec son saxophone accompagné d’un fond musical. Cela est devenu une véritable manne à touristes, des dizaines d’autobus conduisent les gens sur les lieux pour admirer le coucher de soleil au son du Boléro. Cela fait trente ans que ça dure, incroyable non!!! Ce phénomène débuta paraît-il avec un navigateur arrivé sur Jacaré qui joua le morceau sur son saxophone il y a de cela trente ans.


Nous partons une journée en excursion pour visiter la distillerie de Cachaça Voluptia, une cachaça de très bonne qualité permettant de préparer une très bonne caipirinha. L’accueil est excellent et la visite très intéressante. Une équipe de télévision Brésilienne est sur place et profite pour nous interviewer.



A l’aller et au retour nous visitons deux petites villes dont les façades des maisons sont très colorées.



Nous partirons également pour une journée typiquement brésilienne en compagnie de nombreux participants du rallye.


Nous rejoindrons un bateau à étage qui nous attend du côté mer. Nous resterons la journée à bord avec deux arrêts baignades (un côté mer et un côté rivière), un très bon repas typiquement brésilien nous sera servi à bord avec caïpirinha à volonté et musique non stop. Il y a une super ambiance, la journée se termine avec une arrivée sur le mouillage pour le coucher de soleil au son du « Boléro de Ravel », la vie est toujours aussi belle…



vendredi 5 mars 2010

18) LA CHAPADA DIAMANTINA

12 janvier 2010 Départ pour la Chapada Diamantina




A quelques 500 km à l’ouest de Salvador, s’étend une vaste région montagneuse et humide où se dressent les trois sommets les plus élevés de Bahia: le Pico das Almas( 1958m), le Pico do Itobira (1970m) et le Pico do Barbado (2080 m). La Chapada Diamantina doit son nom à son histoire et à sa topographie.
Sa richesse architecturale est liée à l’histoire de l’exploitation des diamants contenus dans le sable des nombreuses rivières.
Couvrant une superficie de 1520 km2, le Parc du plateau de Diamantina fut crée en 1985: il s’agissait de préserver la faune et la flore qui sont fragiles et certaines espèces menacées.


Nous partons à 6h du matin avec l’équipage de Mahesadry prendre le car qui nous mènera à la Chapada DiamantinaNous arrivons à Lençois, capitale du diamant au XVIIIème et XIXème siècle, dans une charmante Poussada qui sera le point de départ de notre randonnée.






Après la transat et Rio nous avions besoin de marcher et marcher encore dans de grands espaces loin de toute civilisation. Notre charmante guide Rosa a très bien compris le message et elle nous a préparé un treck de près de 55 km en trois jours (la vallée de Capao). Un cheval portera les sacs et chaque nuit nous dormirons dans une vallée chez l’habitant.
Les paysages sont magnifiques, les rivières et cascades sont omniprésentes et nous pouvons nous rafraîchir tout au long de la marche (heureusement car il fait près de 35°C) c’est un véritable enchantement.
L’accueil qui nous est réservé dans les familles est chaleureux et les repas gargantuesques.
Le grand drame de ces familles est le classement de la Chapada en Parc National car on ne peut résider dans un parc. Le gouvernement a donc décidé que les propriétaires y résidant actuellement pourront y rester jusqu’à leur mort mais leurs enfants devront partir .Ils y habitent depuis des générations, la grand-mère maintenant décédée n’était jamais sortie de sa vallée par exemple car c’est à plusieurs heures de marche du premier village.
Ce que nous avons vécu durant trois jours ne se fera plus et c’est vraiment dommage






Durant trois jours nous aurons des paysages différents mais tous aussi grandioses les uns que les autres. La couleur rouge de l’eau est due à la présence de fer de la roche mais nous la buvons, après quelques hésitations, sur les affirmations de Rosa et en effet nous n’aurons aucun problème







Alexy à la recherche de diamants.
15 janvier 2010 retour à Salvador et préparation des bateaux pour la prochaine étape de Joao Pessoa prévue le 22 janvier. Cela fait plus d’un mois que nous sommes sur Salvador alors menus travaux, avitaillement, laverie et entretien, devoirs sont au programme. Quelques équipiers repartent vers la France et les bateaux « enfants » profitent toujours de ces rotations pour leur confier des devoirs du CNED à poster mais cette fois nous sommes en retard. Les fêtes, escapades à Rio et la Chapada Diamantina ont bousculé l’emploi du temps d’Alexy. Nous n’arriverons pas à terminer la séquence. Espérons que des équipiers repartirons de Joao Pessoa.


20 janvier 2010 Alexy fête ses onze ans à Salvador de Bahia en compagnie des enfants du rallye. Ce sera soirée pizzas sur Maupiti avec la collaboration du voilier  « Quand même III » et de Rachel. Le dessert sera pris sur le ponton où Emma du voilier Tengivag et Rachel feront un petit concert violon- guitare à la lueur des lampes du ponton, anniversaire mémorable.