jeudi 4 mars 2010

17) SALVADOR DE BAHIA - RIO - CHUTES D'IGUACU

s arrivées des bateaux sur Salvador s’échelonnent sur trois jours, dans la grosse majorité des équipages les gens sont ravis de leur traversée.

Tout d’abord un peu d’histoire et géographie : Salvador de Bahia où nous resterons un peu plus d’un mois est située dans le Nordeste. Le Nordeste est formé de neuf Etats alignés sur 3500 km de côtes. Historiquement et économiquement le Brésil est né au Nordeste. La canne à sucre était exploitée de façon extensive, la main d’œuvre principale était formée d’esclaves noirs, les indiens n’étant pas suffisamment résistants.
Salvador de Bahia est la 3ème ville du Brésil de par sa population, elle est la ville la plus africaine de ce continent par son caractère tropical, afro-brésilien et festif.
On l’a surnommée « la Rome noire » du Brésil (Rome pour ses églises : la ville en compte 365 et noire parce que Salvador est surtout peuplée de descendants d’esclaves africains.





La marina se trouve dans un quartier « chaud » de la ville basse est surveillée 24h sur 24 par des gardes et la police, hum hum pas très rassurant tout ça…

Nous ne devons pas circuler à pied la nuit en dehors de la marina. En journée nous pouvons rejoindre la ville haute par l’ascenseur (l’elevador Lacerda) mais à la nuit tombée ce sera le taxi.



Tout au long de ce périple nous avons bien pêché et nous avons un peu honte de dire que nous en avons marre de manger du poisson et que nous rêvons d’une viande rouge. Nous savons tous qu’au Brésil la viande y est excellente et très bon marché.


Il y a plusieurs types de restaurants au Brésil:

- les restaurants « au kilo »: ceux sont des self- service de buffets froids ou chauds et desserts et ensuite chacun va faire peser son assiette. Ces restaurants ont beaucoup de succès au Brésil, il y en a pour tous les goûts et il n’y a aucune attente au niveau du service.

- les churrascaias: on y sert essentiellement de la viande. Il y a tout de même un buffet pour les entrées et ensuite on assiste à un ballet de serveurs armés de grosses broches avec différentes viandes (grosse variété de bœuf, porc, mouton, poulet etc…) On peut goûter à tout à condition d’avoir un bon appétit.


Après une transat rien ne pouvait mieux nous convenir qu’une churrascaia car une bonne côte de bœuf commençait à hanter nos courtes nuits de sommeil.


Nicolas, un des organisateurs du Rallye nous oriente vers la churrascaia Fogo de Chao.

Ce fut du bonheur à l’état pur, nous, qui avions rêvé d’une viande rouge, avions l’impression de vivre un rêve éveillé. La vision de ce buffet gargantuesque et la vingtaine de serveurs circulant entre les tables avec leurs brochettes géantes était surréaliste.

Cindy, nos amis Cathy, Eric et leur fille Barbara devaient arriver 4 jours après nous sur Salvador pour passer les fêtes de fin d’année parmi nous. Nous avions donc le temps de remettre le bateau en état et faire un peu de repérage dans la magnifique ville de Salvador de Bahia.



Après leur arrivée nous décidons de partir à trois bateaux à Morro de Sao Paulo, village qui se trouve au nord de l’ile la plus vaste : Tinharé, pour passer Noël. Il y a seulement 35 milles et l’endroit parait tranquille.


L’arrivée est encore une fois magique, des plages magnifiques, une falaise où l’argile rose se mélange à l’eau de source suintant des parois. Nous irons comme tous ceux qui passent par ici nous enduire la peau d’argile , laisser sêcher et rincer à l’eau. Notre salon de beauté naturel est juste devant notre mouillage, quel luxe! Notre peau est maintenant d’une douceur….



Nous ne sommes qu’à quelques heures de Salvador et la vie y est si calme et reposante.


La rue principale n’a pas d’asphalte mais est encore de sable. Les transports de marchandises se font en brouette. Les petites maisons avec leurs jardins individuels sont très bien entretenus. Les gens sont souriants et nonchalants.

Le réveillon est pour ce soir et les enfants commencent à s’exciter.


Tout est bien organisé, nous préparons notre buffet tout l’après-midi, nous mangerons sur le catamaran Mahesadry car nous sommes 17 personnes, Philippe l’équipier de Mahesadry fera le père Noël demain en arrivant sur la plage en annexe.


Nous avons tout de même du mal à imaginer que c’est Noël avec 35°C et avons tous

une pensée pour ceux qui sont en France dans le froid et la pluie.



Nous devons ensuite prendre un vol pour Rio de Janeiro afin de passer Nouvel an sur la plage mythique de Copacabana, puis ce sera les Chutes d’Iguaçu.


Nous arrivons sur Rio de Janeiro dans l’après-midi et notre première promenade sur la plage de Copacabana se fait en fin d’un dimanche après-midi. L’ambiance est encore différente de Salvador de Bahia, de nombreux joggers, des filets de volley tendus tout le long de la plage, des familles se baignent… on ne ressent aucune insécurité. La vie est belle…

Les journées suivantes sont consacrées aux visites: Pao de Açucar (Pain de Sucre), Le Christ Rédempteur, Stade Maracana, centre historique…




Nous avons très beau temps excepté les deux derniers jours. Le jour du 31 décembre la pluie tombe sans discontinuation, tout le monde s’inquiète car le réveillon est pour ce soir. Le Carnaval et le réveillon du Nouvel An sont les deux grands évènements sur Rio. Cela fait des mois que tout le monde se prépare…
La soirée commence à 18h, toutes les boutiques tirent leur rideau dès 16h.
Plus de 2 millions de personnes se retrouvent sur la plage entre Ipanéma et Copacabana.
Nous avons une chance inouïe car la pluie s’arrête une heure avant le début des festivités. La musique bat son plein, il y a différents orchestres et sonos tout le long de la plage.
Nous sommes tous vêtus de blanc car c’est ici la tradition. Les gens jettent des roses à la mer pour communier avec la déesse de la mer Iemanja, d’autres prient autour d’un trou de sable encerclé de bougies. Certains ont de petites tentes et vont y passer la nuit. Les Brésiliens prient afin d’exaucer leurs vœux.
Le feu d’artifice sur la plage de Copacabana représente un grand moment avec les plus beaux feux d’artifice du monde durant environ 20 minutes. L’ambiance est difficilement descriptible, le moment inoubliable. Nous sommes conscients de notre chance d’être en ce lieu magique.


Le lendemain nous laissons Rio de Janeiro pour les Chutes d’Iguaçu. Ceux sont les plus grandes et plus belles chutes du monde. Elles doivent leur nom Iguaçu, au guarani : « eau grande » en langue indienne. Plus de 200 chutes se pressent sur un front de 2.5km dans un site exhubérant de végétation tropicale, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986 et finaliste en 2007 pour le concours de la 7ème merveille du monde. L’ensemble du site se partage entre le Brésil et l’Argentine. Sur 19 grandes chutes, trois sont du côté brésilien et 16 du côté argentin. Cette répartition offre au côté brésilien la meilleure vue de l’ensemble. Le côté argentin offre le spectable de la Gargantua do Diabo (la gorge du diable) où l’eau chute d’une hauteur de 82m , avec un débit de 11000m3 par seconde. On peut s’y approcher du côté argentin par des passerelles jetées au dessus du fleuve.


Nous ferons les parcours du côté argentin puis brésilien. Nous serons accompagnés tout au long de la promenade par de magnifiques papillons qui n’hésitent pas à se poser sur nous. Nous voyons également des « quatis » petits mammifères avec une longue queue venant quémander un peu de nourriture aux touristes. Nous sommes totalement subjugués par la beauté du site, cette force qui émane des chutes, le bruit assourdissant…. décrire ce que l’on ressent est impossible….


On vous laisse apprécier les photos.

Nous avons assez de temps pour passer une matinée au Pa raguay, c’est là que les camelots viennent se fournir en produits populaires hors taxes qu‘ils revendent sur les marchés de tout le Brésil entier. Le pays est très sale et pauvre, une forte insécurité y règne. Le car nous dépose dans un centre commercial, très moderne où nous trouvons surtout de nombreuses boutiques de hi-fi et électronique. Nous faisons également un petit tour dans le marché local (vêtements, hifi, électroménager…) Le problème est l’alimentation des appareils qui est en 110V et les notices en portugais ou anglais.


L’après-midi est consacrée à la visite du barrage d’Itaipu (la pierre qui chante en indien) à 19 km de Foz de Iguaçu. Le projet démarra en 1975 et appartient 50% au Paraguay et 50% au Brésil. Ses 200km de long et sa largeur moyenne de 7km en font l’un des plus grands lac artificiel du monde et le rendent capable d’approvisionner en énergie tout le Paraguay et le sud du Brésil



Nous allons maintenant rentrer sur Salvador et retrouver Maupiti afin de faire un petit tour dans la Baie de tous les Saints avant le retour vers la France de nos invités.
Nous décidons de remonter le Rio Paraguaçu jusqu’au monastère de Sao Francisco.
Nous arrivons juste pour le coucher de soleil. Nous sommes le seul bateau au mouillage avec Mahesadry et il y règne un calme appréciable après Rio.
Au matin des enfants en pirogue approchent pour nous vendre des mangues, Alexy leur donnera quelques unes de ses peluches qu’il a emportées pour offrir aux enfants qu’il rencontrera en route.

Nous aimerions rester plus longtemps dans ce havre de paix mais le temps manque et nous levons l’ancre pour l’Ilha Frances, magnifique plage de sable blanc où nous déjeunerons le midi à bord de Mahesadry.


Le retour sur Salvador se fera en début de soirée, nous aurons quelques frayeurs avec des pêcheurs qui allument leurs feux au dernier moment, les lumières de la ville qui se confondent avec celles de cargos au mouillage ou d’épaves, mais tout se passe bien.

Cindy, Cathy, Barbara et Eric repartent le 8 janvier vers la France, la pluie et la neige et le froid les attendent malheureusement. Nous sommes tristes pour eux, mais ils sont contents d’avoir pu venir et c’est là l’essentiel

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