mardi 19 janvier 2010

10) 30 OCTOBRE 2009 DAKHLA - DAKAR 600 MN

Un journaliste du magazine Voiles et Voiliers est présent au départ des bateaux, il va suivre les bateaux tout au long du Rallye , grâce à la balise de tracking que nous possédons tous à bord, afin d’étudier les vitesses de croisière de chaque bateau lors d’une navigation hauturière.
La sortie du chenal se passe bien et sommes bientôt sous voile avec un vent de 18 nœuds au travers.
La vie à bord s’organise : devoirs pour Alexy, lecture pour nous puis préparation du pain, un grand moment!
Le deuxième jour nous mettons les lignes de pêche à l’eau et tout à coup ça mord.
Mais il paraît être GROS, TRES GROS!!! Le Capitaine bataille un moment pour le ramener et s’aperçoit très vite qu’il s’agit d’un REQUIN!


Il est clair que nous n’en voulons pas, mais il a notre meilleur rapala dans la bouche. Non seulement on aimerait récupérer notre bien mais en plus on ne veut pas laisser le requin repartir avec un rapala en travers , le pauvre.
Marc veut le remonter à bord mais il est coriace et nous pouvons apercevoir sa dentition parfaite de très près, ceci nous fait immédiatement changer d’avis.
Nous coupons le fil et laissons repartir le malheureux avec son butin.


Un voilier du rallye, Maouli , fait part lors de la vacation vhf d’un bout coincé dans son hélice. Il ne peut plus utiliser son moteur.
Nous lui proposons une aide éventuelle étant donné que Marc possède son matériel de plongée à bord . Celui-ci nous remercie, ils vont continuer à la voile pour l’instant car la mer est trop houleuse pour tenter quoi que ce soit.
Durant les 3ème et 4ème jour , la mer est chaotique et on espère vivement que cela va se calmer. Nous sommes au portant et le bateau n’avance pas, il n’arrête pas de lofer. Nous avons apporté beaucoup de changements au bateau ces derniers mois :
- mise en place d’un portique avec panneaux solaires et éolienne, ce qui est un fardage supplémentaire.
- remplacement de l’étai, nouvelle hélice, voiles neuves.
- le bateau est très chargé.
Nous pensons qu’il y a un problème avec le règlage du pilote car en barrant nous gagnons plus de 2 nœuds!
Nous passons une très mauvaise nuit, le bateau se couche plusieurs fois et je n’espère qu’une chose c’est que le jour se lève.
Mais nous n’avons pas beaucoup avancé et notre arrivée sur Dakar sera plus tardive que prévue.
Cyril, notre fils, qui doit nous rejoindre sur Dakar va arriver avant nous. Nous le contactons par iridium pour lui faire part de notre retard afin qu’il organise son arrivée. Ce qu’il fera fort bien d’ailleurs.
Jean-Pierre, du voilier Maouli, nous contact à la vhf et accepte notre aide étant donné que nous ne sommes pas très loin car ils ont essayé de plonger avec les tubas mais l’opération s’est soldé par un échec.
De plus la pétole est annoncée pour les prochaines 24 heures, nous ne pouvons laisser ce bateau à la dérive.
Nous nous détournons mais il faut faire vite car il fera nuit dans moins de deux heures. Au bout de 45 mn nous avons Maouli en visuel. Tout s’organise à bord. Je prendrai la barre et déposerai Marc à hauteur de Maouli. Durant son intervention j’effectuerai des huits non loin d’eux puis au moment de le récupérer Alexy lancera la bouée avec le bout afin que Marc le saisisse et remonte à bord. Ce sera l’exercice de l’homme à la mer que l’on doit toujours faire et que l’on remet toujours à plus tard. Cette fois-ci ce sera en live et je n’ai pas droit à l’erreur, JE DOIS LE RECUPERER car je me retrouve seule avec Alexy à bord !!! Tout va bien se passer….
Les équipages des deux bateaux sont concentrés, la tension est palpable. Le jour tombe, les requins commencent peut-être leur chasse? Non ils n’aiment pas la chair humaine!
L’opération est une réussite, Marc remonte à la surface le bout à la main. Nous le récupérons à bord sans histoire, tout va bien.
Les deux bateaux reprennent leur cap et se suivront durant les miles restant pour arriver sur Dakar. Le mouillage prévu par le Rallye est devant entre le Palais Présidentiel et l’hôtel Teranga .Nous arriverons vers 1H30 du matin. Nous avons du mal à voir les bateaux du Rallye car nous sommes gênés par les lumières de la ville, finalement tout se passe bien et nous jetons l’ancre, contents d’être arrivés.
Nous sommes inquiets car nous ne savons pas où est Cyril, aura-t-il trouvé un logement. Espérons qu’il se soit débrouillé à son arrivée à l’aéroport car nous sommes sur le sol Africain. Ayant visité le Sénégal il y a plus de vingt ans nous savons qu’il va être sollicité par de nombreux taxis et autres dès sa sortie de l’aéroport. Mais bon un homme averti en vaut deux et nous n’avons pas d’autres choix que d’aller nous coucher.

Après une bonne nuit de sommeil nous appelons la navette prévue par le Rallye qui permet aux personnes de se rendre à terre.
Nous avons le privilège, grâce au Rallye, de bénéficier des services (piscine, douche, bar et restaurant) de l’hôtel. Le top du top après une navigation musclée comme nous avons eue. Que du bonheur…
A peine arrivés au ponton nous apercevons Cyril qui nous attend. Quel soulagement!

Nous sommes tous très contents de nous retrouver et partons faire découvrir Dakar aux garçons. L’hôtel devant lequel nous mouillons est situé en plein centre de Dakar et constitue pour nous qui arrivons de la mer un véritable sas.

Le centre ville se parcourt aisément à pied. Tout s’articule autour de la place de l’Indépendance. Les rues sont incroyablement animées. On y trouve de tout :
petits vendeurs ambulants de fruits, légumes, produits manufacturés, laveurs de vitres et mendiants.
Dès notre sortie de l’hôtel nous sommes assaillis par une horde de marchands ambulants. Nous pressons le pas, Alexy n’est pas rassuré. On lui explique qu’il n’a rien à craindre mais c’est un choc des cultures pour lui.
Nous visitons le quartier de Soumbédioune et son souk.

Alexy recherche un maillot de foot de l’équipe du Sénégal pour compléter sa collection. Un vendeur nous en propose un mais il est trop grand, c’est alors qu’une demi -douzaine de vendeur ambulants arrivent avec chacun un maillot de foot dans les mains. Assez impressionnant! Mais en fait ils possèdent tous le même maillot et de la même taille!! On décline leur offre et continuons notre route . Nous faisons une halte à la banque afin de changer de l’argent et en ressortant une demi-heure plus tard on s’aperçoit que de nouveaux vendeurs nous attendent. On a l’impression que toute la ville de Dakar sait qu’un petit blond cherche un maillot de foot!

Nous déjeunons dans un restaurant Libanais, ceux-ci possèdent grand nombre de commerce sur Dakar. Nous continuons notre visite de la ville avec l’incontournable Marché Kermel où l’on peut trouver viande, poisson, fruits et légumes.

Lorsqu’on arrive par la mer, une telle agitation est vite perçue comme agressive et nous ne tardons pas à reprendre le chemin de l’hôtel afin de retrouver Maupti qui nous attend sagement au mouillage.

Le lendemain, Cyril nous emmène à N’gor, le village où il a passé deux jours en nous attendant, à la pointe des Almadies (extrémité occidentale du continent africain). Il a découvert une petite plage peu fréquentée où l’on peut surfer. Cyril va pouvoir donner à Alexy ses premières notions de surf. Le petit frère est aux anges !!!.

Nous sommes ici à l’écart de l’agitation du centre de Dakar et allons déjeuner à l’hôtel où logeait Cyril en attendant notre arrivée.

Le temps passe vite et nous devons à nouveau préparer le bateau car la prochaine étape est le Sine Saloum pour quelques jours et retour sur Dakar. Nous faisons un petit avitaillement puis bidonnage d’eau afin de remplir les réservoirs et enfin le gasoil. Marc et Cyril se chargent de cette corvée , ils vont devoir prendre un taxi avec leurs bidons . Je m’occuperai de l’avitaillement. Alexy est quant à lui confortablement installé au bord de la piscine de l’hôtel avec les autres enfants du Rallye, tous occupés à leur cours du CNED. Ils ont du mal à se mettre au travail c’est sûr , mais que font-ils pendant la récréation ? Un petit plongeon dans la piscine alors un peu de courage ! Il y a pire comme condition de travail!

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